C’est avec un sentiment d’indignation que les écologistes ont appris la volonté de la direction d’ArcelorMittal de restructurer son site de Marchin, en réduisant ses effectifs de plus de moitié, passant de 50 à 18 personnes.

Pour les députés Ecolo de l’arrondissement Huy-Waremme, Samuel Cogolati (Chambre) et Rodrigue Demeuse (Région wallonne), « c’est une décision particulièrement dure dans ce contexte de crise sanitaire qui fragilise déjà tant de familles ! Le bassin liégeois a déjà beaucoup souffert des décisions d’ArcelorMittal ces dernières années. Nous sommes de tout coeur aux côtés des travailleurs. Nous nous engageons à défendre leurs droits au maximum aux niveaux fédéral et régional. Et nous voulons surtout tout faire pour maintenir et développer la production locale, en concertation avec les syndicats, la Région wallonne et toutes les forces vives de l’arrondissement. »

Rodrigue Demeuse interrogera prochainement la Ministre régionale de l’Emploi, Christie Morreale, et le Ministre de l’Économie, Willy Borsus, sur les garanties en termes d’emploi et les possibilités de pérenniser l’activité sur le site de Marchin, notamment via la réorientation vers des produits plus innovants, pour lesquels il y a un réel potentiel de développement. En effet, pour Rodrigue Demeuse, « il eut été possible de faire de Marchin un pôle d’excellence, mais il n’y a jamais eu de volonté jusqu’à présent. Cela est d’autant plus interpellant quand on sait que Marchin était renseigné comme une ligne structurelle lors du plan industriel négocié en 2013. »

Au niveau fédéral, Samuel Cogolati a déjà mis le point à l’agenda de la prochaine Commission économie à la Chambre et exige de la Ministre fédérale de l’Emploi, Nathalie Muylle, des garanties pour veiller à la concertation sociale, limiter les licenciements secs et ouvrir les possibilités de reclassement. Si la direction d’ArcelorMittal annonce des garanties de reclassement sur d’autres sites, « cela reste une réduction d’emploi globale, en particulier pour la région », nuance Samuel Cogolati, qui prévient : « Il y a surtout une très grosse crainte sur l’avenir car il n’y a aucune garantie à terme et le fait de passer à six pauses, avec arrêt tous les jours, risque de réduire fortement la rentabilité. » Avec Rodrigue Demeuse, ils insistent donc pour « qu’il n’y ait aucun licenciement et qu’on trouve des solutions pour les temporaires, mais aussi des garanties à long terme pour le site de Marchin. »