Vous savez sans doute que la répartition des sièges ne se fait pas proportionnellement au nombre de voix, mais par un système plus complexe (qui favorise les grands partis au dépens des petits). Pour les élections communales, ce système est la clé (ou règle) Imperiali.


Techniquement, la clé Imperiali consiste à diviser le résultat électoral de chaque parti par la suite de nombres 2 – 3 – 4 – 5 – etc. et d’attribuer les sièges dans l’ordre décroissant des quotients obtenus. Clair ?

Si vous ne voulez pas vous casser la tête, « Elections » est un programme pour Windows qui calcule la répartition des sièges d’une élection communale en Belgique.
Elections-2.zip
Il vous suffit de :

Entrer le nombre de sièges à pourvoir (variable suivant la taille de la commune).
Ecrire les noms des partis dans la colonne « Parti » (les quatre partis habituels sont pré-inscrits, mais vous pouvez adapter à votre commune).
Pour chaque parti, indiquer le nombre de votes obtenus (ou le pourcentage, peu importe) dans la colonne « Résultat ».

Vous pouvez alors cliquer sur le bouton « Calculer ». Le nombre de sièges obtenus par chaque parti s’affiche aussitôt dans la colonne « Sièges ».

Dans la liste à droite, le détail du calcul des sièges est indiqué. Les chiffres indiqués sont les résultats des partis divisés successivement par 2 – 3 – 4 – 5 – etc. Vous voyez ainsi dans quel ordre les sièges sont attribués. La liste va au-delà du nombre de sièges à pourvoir, ce qui permet de voir qui a manqué un siège de peu : s’il y a n sièges à pourvoir, les sièges n+1, n+2, etc. sont manqués.

N.B. : Si vous consultez d’autres sources qui expliquent l’arithmétique électorale, vous constaterez qu’on divise parfois par 1 – 1,5 – 2 – 2,5 – etc. Mais ceci revient évidemment au même qu’en divisant par 2 – 3 – 4 – 5 – etc. L’important est de garder les proportions. Pour la même raison, il revient au même d’introduire les résultats en nombre de voix ou en pourcentage.

Par contre il ne faut pas confondre avec une autre règle qui consiste à diviser les résultats par 1 – 2 – 3 – 4 – etc. qui n’est pas la clé Imperiali, mais la clé d’Hondt. Cette dernière règle est d’application pour les élections législatives en Belgique. Elle est parfois utilisée aussi au niveau communal pour la répartition de sièges dans les intercommunales ou des commissions ; dans ce cas-ci, elle s’utilise alors non pas sur les résultats électoraux mais sur le nombre de sièges, renforçant encore la non-proportionnalité des représentations vis-à-vis des résultats électoraux !